Coup de foudre Aux Deux Hirondelles

L’hirondelle qui doit protéger de la foudre et porter bonheur a éclairé mes soirées, le temps de ma lecture, Elise Fischer m’a enchanté, transporté et ému. Élise n'est pas une auteure. Non. Elle est chorégraphe qui fait danser ses personnages. Elle est danseuse étoile, qui fait virevolter les mots et briller les sentiments. Elle est magicienne qui fait apparaître les émotions et disparaître le temps – absorbé que j’étais dans la lecture de ses aventures.

Aujourd’hui je ne vais pas te parler uniquement de l’histoire ou de mon ressenti. Non aujourd’hui j’ouvre sur le livre. L’objet livre. J’ai eu comme un flash, après ma lecture du dernier Elise Fischer. M’est revenue la chanson de Kirikou.

C’est grâce Aux Deux Hirondelles que je peux affirmer, que, pour moi, le livre est Kirikou. Comme lui il n’est pas grand, mais il est vaillant. Comme lui, il est petit mais c’est mon ami.

Si tu me lis de temps à autre, tu dois (peut-être) te demander pourquoi je suis positif dans mes chroniques.

Non je ne fais pas de la lèche. Non, je ne suis pas hypocrite. J’écris avec sincérité mon ressenti, ça je te le confirme.

Ma philosophie consiste à valoriser le positif, l’intelligent, le bienveillant.

Je m’attache à ce qui élève l’âme, le coeur et le cerveau. Et Aux deux hirondelles illustre assez bien, à lui seul, cette dernière phrase.

Tout simplement parce que je trouve qu’on voit beaucoup trop de négatif, trop de « haters » aux commentaires faciles, trop de choses qui nous énervent et que je n’ai pas envie de polluer mon esprit – ni le tien – avec cela.

Faisons donc comme Elise dans son livre. Allons – tous – à l’encontre de la Loi de Murphy !

Quatrième de Couverture Aux deux hirondelles :

Paris, 1953. Pauline Delaumont et Anne, sa soeur jumelle, décevant les attentes de leur père, notable de Nancy, sont chanteuses dans un cabaret de la butte Montmartre. Leur spectacle fait recette mais pas assez aux yeux du propriétaire qui, pour mieux rançonner la clientèle, exige qu’elles le pimentent de numéros de strip-tease ! Elles décident alors d’ouvrir leur propre établissement : ce sera le cabaret des Deux Hirondelles, à Saint-Germain-des-Prés. Elles peuvent compter sur le soutien amical des artistes les plus en vue : Catherine Sauvage, Cora Vaucaire, Léo Ferré, Mouloudji, Georges Brassens, Grappelli, Django et tant d’autres… Alors qu’Anne fi le le grand amour avec un musicien hongrois et que Pauline vit allègrement son célibat, tout se présenterait au mieux pour les jumelles sans la menace que fait peser sur elles une abominable campagne de calomnies. Qui, dans l’ombre, les poursuit de sa haine ? Quand les masques tomberont, il faudra tout l’amour de leur famille nombreuse nancéienne pour panser les blessures et réparer les destins brisés…

Selon l’éditeur ou les spécialistes du livre, Aux deux hirondelles d’Elise Fischer rentre dans la catégorie des romans régionaux. Moi je le référence dans les livres géniaux !

D’ailleurs, si tu es un jeune (ou moins jeune) cinéaste / réalisateur, futur Godard, en recherche d’histoire à mettre en image. Seul, isolé, sans scénariste.

Arrête toi sur ce livre, sur cette histoire où s’enchevêtrent des tranches de vie, des morceaux de drames, des moments de joie. Il y a de quoi faire. Il y en a des personnages, des héros, des salauds, des vivants, des survivants, des morts…

Il y a tout dans Aux deux hirondelles, mais surtout des émotions. J’ai ri et pleuré. Oui Elise, je te l’écris, tu m’as rendu, le temps de ma lecture, totalement schizophrène, tiraillé entre mes émotions. Et pour ces heures de délices, ces minutes de supplices, je te remercie.

Depuis que j’ai rencontré – par l’intermédiaire de ses livres – Elise Fischer, je ne la quitte plus. Elle fait partie de ces auteurs dont je reste fidèle, attaché à sa plume. Je suis, avec constance, ses histoires variées. Je me laisse aveuglement guider par cette femme d’exception, et tu devrais en faire autant.

Laisse moi, l’espace de cet article devenir labrador, devenir canne blanche, mieux qu’Handisco, éclairer ton chemin.

Ce coup-ci, Elise nous emmène sur un terrain qu’elle a déjà décrit, des portraits qu’elle a déjà peint. Ou presque. En fait, elle en a fait des esquisses, elle a tourné autour, en racontant une autre histoire. Via Villa-Sourire, avec le Jardin de Pétronille ou L’étrange Destin de Marie. Ces embryons de vies sortent maintenant de leur nid dans Aux deux hirondelles.

C’est une saga. Celle de la famille Delaumont. Famille décimée, submergée par l’Histoire, détruite par les hommes et la Guerre, raccommodée par l’amour et l’espoir, recomposée avec des liens que rien de peut anéantir.

D’ailleurs, pour ne perdre personne, Elise ouvre son livre sur des rappels, sur les temps forts de ces précédents romans. Saga de l’été en cellulose comme l’ont peu être les grands rendez-vous télévisés Les Cœurs Brûlés ou Le château des Oliviers où rivalités de clans et secrets de famille ont la part belle.

Ce roman est à la frontière de bien des choses mais jamais du réel. Le livre fourmille de détails historiques véridiques dont Élise fournit les références en bas de page. Quand, sur le net je mets des liens, elle rédige des nota bene. Pour autant c'est bien l'écrivain qui réussi à unifier ses personnages, aux histoires complexes, traversant les époques et prenant de plein fouet l'Histoire.

Anne, Pauline, Suzie, Hocine, Arturo, Jean, Adam, Mariska, Max, Marie-Amélie ou Philippe… Autant de prénoms pour autant de destins. Et la page 340. Suit mon doigt et tu comprendras à quel point il te faut lire Aux deux hirondelles.

Aux deux hirondelles a été publié en août chez @editions.Calmann.Levy et à l’image de ces oiseaux, Elise est une Indigène, elle offre air et liberté.

Décidément Elise, tu as été bien des choses dans cet article. Et bien que je ne sache pas où tu vas pêcher tes idées, Aux deux hirondelles c’est du 100% Elise Fischer !

BO de l’article :

Dis quand reviendras tu – Barbara.

Gregory Vautrin

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