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Les deux Minutes de Nicolas Turon un livre plein de bonnes ondes

  • Gregory Vautrin
  • 22 sept. 2017
  • 5 min de lecture

Si M’sieur Turon arrive à boucler sa chronique radio en 2 minutes sur @France Bleu Lorraine Nord, je vais prendre un peu plus de ton temps (en lecture) pour te parler de son livre. N’est pas Ovomaltine qui veut.

Est-ce que tu connais les WC book ? Oui ? Non ? Tu te prononces pas ?

Est-ce que tu connais les almanachs ? Oui ? Non ? Tu t’en fous ?

Est-ce que tu connais @Alexandre Astier ? Oui Non ? Attention t’as une barre à mine et ma rotule n’est pas loin. Après tu dis ça tu dis rien mais les questions de Gregory Vautrin c’est bien gentil mais ça commence légèrement à te les briser…

Ok. Stop aux questions, place à l’action.

Alors si tu te demandes – judicieusement - pourquoi ma chronique littéraire du jour commence par autant de questions, c’est parce que je vais te parler des deux Minutes de Nicolas Turon un condensé de 3 saisons ½ de chroniques radio sur @France Bleu Lorraine. Oui Nicolas. Parfaitement Turon. Le même que dans Fantôme. Celui de la @Cie des Ô.

Première réponse. Premier argument. Premier avis.

Le WC book je l’ai découvert en 2008 pour un cadeau de Noël « original et insolite ». C’est un best-seller qui regroupe des blagues insolites, des quizz et autres tests comme tu peux déjà tenter sur Facebook. Mais aussi des dessins inédits et tout un tas de savoir utiles et inutiles. En quoi je l’associe aux deux Minutes de Nicolas Turon version livre ?

Tout simplement parce que c’est le genre de bouquin qui se lit dans un sens, ou dans un autre. Tu le poses où tu veux. Au WC certes. Mais tu peux le mettre sur ta table de chevet, dans les mains de ton gamin, sur un banc dans un parc public, sur la table basse à côté d’un bon café… Tu le bouquines quand tu veux. C’est ton objet à toi. Tu en es le maître et parfois même le héros. Pas de suspense haletant. Non pas besoin de freiner ta lecture pour rester avec les personnages. Tu l’ouvres, tu pioches, tu picores, tu lis le meilleur des bêtises du grand Nicolas.

Seconde réponse. Second développement. Seconde analogie.

L’Almanach est une publication annuelle contenant des renseignements divers, tels que des recettes de cuisine ou des trucs et astuces. Ils étaient traditionnellement diffusés par des colporteurs. Le mot « colporteur » vient du latin comportare, en français « transporter ».

#maitre capello

Et bah Nicolas Turon est un colporteur sauf que lui compile ses bons mots rédigés dans ses carnets de 2013 à 2017 pour te renseigner, t’enseigner, te distraire et t’égayer.

L’air de rien, Nicolas, chronique après chronique transporte savoir, intelligence, humour et de quoi émouvoir, faire réfléchir et souvent rire.

Troisième point. Troisième comparaison. Troisième homme. Alexandre Astier serait une divinité vivante à glorifier en scandant des « C’est pas faux » à longueur de journée s’il n’était pas à ce point hostile aux apéros.

Mais il faut dire que moi Monsieur Astier, je l’aime bien. Beaucoup même. Je ne connais de lui que son travail, ses pièces de théâtre, sa série et quelques interviews. Et bah moi, je lui trouve des points communs avec notre bonhomme du jour. Oui Nicolas Turon et Alexandre Astier sont certainement fait du même bois. Enfin selon moi, et je précise je ne suis pas ébéniste. Je suis un instinctif. J’ai le sentiment qu’ils sont soucieux du bien écrire, du faire penser, du faire réagir, du bien dire, de faire sonner les mots pour pointer du doigt ce qui cloche, de prêter toute l’attention à l’humain. N’hésitant pas à casser des codes, à tout gérer du sol au plafond, à pousser les murs - même le quatrième … #théâtre.

Alors pourquoi acheter un livre qui retrace trois ans et demi de billets radiophoniques débutant le 26 août 2013 et finissant le 2 janvier 2017 ? Avant d’écrire cette interrogation, je me la suis moi même posée. Break de 5 minutes et j’ai cogité.

Pense Winnie. Pense.

Parce que les 2 minutes de Nicolas sont écrites pour le peuple et qu’elles me rappellent celles de Pérusse ?! Oui un peu.

Et puis j’ai remarqué que depuis quelques temps j’enquille les livres évoquant la seconde Guerre. Différent traitement. Mais même thème. Ça va du Secret des Remparts, C’est rêves qu’on piétine et de Marie un 4 novembre 1943.

Et là l’illumination. La révélation.

Un peu comme un Laurent Baffie dans une émission, Turon c’est le sniper de l’actualité. Il parle du moment, de l’instant, des choses qui l’entourent et des personnes qui l’accompagnent. Et relire ses chroniques te permet tout bonnement de te remémorer de te souvenir de faits, d’événements, des petits détails du quotidien dans lesquels sont cachés la vérité de la vie.

Voilà c’est fini ou presque. Et oui l’ami lecteur d’un média en support binaire à base de 1 et de 0. Comment parler plus d’un livre pas ordinaire, lui même rédigé pas un auteur extraordinaire ? Là non je ne vois plus, à part peut-être lui mettre un 10 / 10 sur mon échelle des livres qui aident à passer le temps. Te parler qu’à la page 54, il a le bon goût de croquer un Nancy Sexy. Qu’il est un chroniqueur engagé dans Le sommet de l’Etat. Qu’il parle de tout, de rien, du loto, de Barbara, du Thalys, de foot, des enfants, de la politique et des politiciens, de ce qui est important et dérisoire, comme des brèves de comptoirs, en te déridant. C’est bien ça aussi, rire.

Les textes sont accompagnés des dessins de @Charlie Zanello. Et il ne m’en faut pas plus pour fantasmer sur une collaboration entre Turon et @Chauvelot / @Thouron de Higway to love. Mettre Turon en BD, le croqueur croqué.

Pour boucler, je reparle d’Astier de son Kaamelott. Y’a une réplique qui colle parfaitement à la situation, selon ton rédacteur souvent lecteur parfois auditeur. Car Turon exprime tout haut ce qu’on est beaucoup à penser de moins en moins bas.

Enfin, pour conclure sur une note légère, je te rappelle que Blaise Pascal a certes pensé « Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. »

Mais comme il pensait beaucoup, il a aussi écrit « Combien de royaumes nous ignorent ! »

Ce qu’il y a de bien avec les chroniques de Nicolas Turon c’est que nous n’ignorons rien de notre royaume et que son tintamarre éphémère de deux minutes émis dans l’espace exigu d’une salle de radio n’a rien d’effrayant … bien au contraire on en redemande, ne serait-ce que pour se mettre à l’abri des donneurs de leçon.

Ce texte a comme bande originale Come Together - Gary Clark Jr

Grégory Vautrin Lien de l'article ==> https://www.facebook.com/notes/jesuismy-grand-est/les-deux-minutes-de-nicolas-turon-un-livre-plein-de-bonnes-ondes/1712455825462173/


 
 
 

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