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Nicolas Turon se livre dans le roman de la rue

  • gregoryvautrin
  • 13 févr. 2017
  • 4 min de lecture

Après avoir tant donné à voir, Nicolas Turon s’apprête à nous donner à lire avec son roman de la rue. A réfléchir ? Sans aucun doute, quand on connaît le personnage, Nicolas Turon est un enfant qui n’abandonne pas, un architecte du sensible…

Un architecte du sensible c’est beau, ça a du sens. Et bien pas ce n’est pas de moi mais de lui. Car les mots, Nicolas sait les choisir, les mélanger et les agencer pour encrer en nous des images, des émotions. Il le prouve encore une fois avec le Roman de la rue.


D'ordinaire j’écris une critique de livre, ou plus modestement un ressenti, un avis, sur un livre déjà écrit et publié. Ça c’est la logique. Puis, arrive Nicolas Turon.

Je pourrais commencer par présenter l’auteur, sa vie, son œuvre ou son CV.

Nicolas n’est pas un saint. C’est un bonimenteur, acteur, metteur en scène, animateur radio et maintenant écrivain. Mais plus globalement, c’est un perturbateur du réel, une personne peu ordinaire. Aussi ai-je décidé de m'adapter, et faire une critique sur un livre qui n'existe pas encore. Et qui pourtant existe déjà. Explication.

Ce roman de la rue est né d’une discussion entre Sébastien et Marion Renauld, puis d’échanges avec Laurent Boijeot et le même Sébastien Renauld, alors même qu’avec Nicolas Turon, ils formaient un trio d’artistes.

Le Roman de la rue va se vivre comme une pièce de théâtre, en 3 actes, avec un rappel qui sonne comme un appel vers le réel. 3 années pour extraire, des carnets noircis au fil des voyages, des rencontres, tout le suc de cette nouvelle création. De franchir les frontières du réel, de passer du Roman (de la fiction), à la réalité. Trouble constant entre réel et fiction tels sont les mots trouvés sur le site internet qui parle du projet. Ou quand le récit de la vraie vie se veut fiction influant le réel. A titre d’exemple, Nicolas s’inspire de « l’Hôtel Existence, emprunté au Brooklyn Folies de Paul Auster. C’est à dire un lieu tangible qui est un décor mental. Dans la cabane « maison du Roman », je remiserai les meubles, les photos, les objets talismans, la cafetière Bialetti, les carnets volants, peut-être un Roman miroir de celui édité, les traces de cinq années d’aventure.

Mettre en place le protocole de son fonctionnement.

L’adresse est dans le livre, la clé sous le paillasson, la cabane est au détail près celle du Roman. Le lecteur pourra concrètement « entrer » dans le Roman. »

Le Roman de la rue, ça peut paraître abstrait, abscons, des grands mots, des trucs un peu chelou, expérimentaux, à contre courant … mais dans le bon sens, foi de Grégory.

« Le Roman de la Rue », est spectacle vivant sous la forme d’un roman à implications réelles. Cet acte artistique un peu fou est le fruit de plusieurs années de travail, puisqu’au fil de ses expériences liées à l’espace public, l’auteur a consigné des textes dans des carnets, qui constituent la trame initiale de son « Roman de la Rue ».

« Si les extensions du roman dans la réalité sont le Wonderland de Lewis Carrol, le livre Le Roman de la Rue est la porte d’entrée vers l’autre côté du miroir »

Pour vous résumer un peu, coller une étiquette toute personnelle conçue depuis le prisme de mon expérience empirique associé à ma maigre culture, Nicolas c’est un peu l’ensemble des personnages de Wes Anderson. C’est Bernard Werber et son livre du voyage, c’est aussi Jack Kerouac et Fabrice Luchini. C’est la musique d’Emir Kusturica. C’est un Léviathan Auster. C’est un cri cocorico de Barrie. C’est un Sir « élémentaire » tant les mots, même savants, deviennent simples. Cet alchimiste des émotions est un Chat du Cheshire. C’est la persévérance de Mathilde dans un Long dimanche de fiançailles. C’est T.S Spivet, Spirou, ou Dickens. C’est Tom Sawyer, et un Troll de Troy. Une édition du soleil à lui seul !

Le Roman de la rue se définit comme une mise en abyme : il racontera l’histoire d’un héros qui, lisant les premières pages du Roman de la rue, décide de partir à son tour en voyage sur les trottoirs de sa ville, en construisant des meubles de fortune.

Nicolas Turon est un poète, c’est un peu ce professeur génial incarné par Robin Williams qui déclamait (Le Cercle des poètes disparus)

Le roman de la rue est un projet poétique à n’en pas douter. « Les liens entre le héros de fiction et moi sont évidemment très intimes. Pour raconter l’histoire du héros, je puise dans plus de dix ans de notes prises sur le vif dans les rues d’une trentaine de villes dans le monde.

Je synthétise toutes les villes et les quartiers habités en UNE idée de Ville, j'incarne mes expériences dans celle du héros, je croise les motifs inventés et les personnages de la vraie vie pour bâtir ma fiction, mais me fait réellement tatouer le plan de cette ville chimérique sur la peau, bâtis réellement la maison du Roman pour y inviter le lecteur, créé deux personnages du Roman dans le réel, que le lecteur pourra croiser. »

Nicolas, fauve fracassant, donne envie de lire, d’écouter, de ressentir, de se réapproprier le temps et l’espace … Bref de vivre. La comète de Halley n’est visible que tous les 76 ans, Nicolas lui, est beaucoup plus disponible alors un conseil, n’hésitez pas à suivre ce drôle de lapin blanc !

FIN …. Ou pas


 
 
 

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