Carnet de voyage du globetrotteur lorrain
- Grégory VAUTRIN publié pour Mylorraine.Fr
- 13 févr. 2017
- 4 min de lecture

Si Phileas Fogg a couru pendant 80 jours pour boucler son tour de monde aussi vite que possible, il y a un lorrain qui a pris son temps pour voyager. Découvrez plutôt l’histoire de Mathieu Nonnenmacher, qui a traversé le globe durant 25 mois en auto-stop !
Arrêtons-nous un instant pour un petit flashback. En effet, Nous vous déjà avions parlé de Mathieu dans l’article consacré à sa passion pour l’urbex : l’art de l’exploration urbaine photographique. Le temps est venu de résumer, en quelques lignes son voyage hors norme autour du monde en mode bagpacker auto-stoppeur.
A l’approche des vacances, cela pourra donner quelques idées à certains. Sans tout quitter aussi longtemps, c’est, peut-être, une manière originale de célébrer son bac en partant à l’aventure quelques mois par exemple.
Si Mathieu pense sérieusement à raconter son périple dans un livre, il commente avec nous quelques uns des ses plus beaux souvenirs de voyage qu’il a assumé entre 70 à 80 % en auto-stop, il a même réussi à obtenir un avion-stop !
Après avoir traversé 36 pays, le mosellan Mathieu Nonnenmacher se souvient de quelques moments clefs :
« 26 h de stop à attendre au milieu de la Patagonie ». Dit comme ça, on peut penser que c’est un souvenir un zeste ennuyeux et pourtant, il rentre dans le top 5 de Mathieu. Explications :
« Il n’y avait rien à faire. Juste à parler entre voyageurs, se découvrir, jouer ». Mathieu s’occupe avec une autre voyageuse française rencontrée quelques jours plus tôt, et d’autres routards, qui comme lui, cheminaient dans ces contrées.
Du coup tout ce petit monde écrit sur des cailloux. Alors, si vous passez par-là, n’hésitez pas à laisser vous aussi votre petit mot ! Il y a même son mail direct sous l’un d’eux.
Rencontrer, à Zhangye, un alter ego, une âme soeur du voyage ! C’est en Chine que le second souvenir de Mathieu nous propulse, pour une aventure humaine. Mathieu y rencontre un italien, Luigi (mais sans Mario). Ils se retrouvent les 2 seuls étrangers dans ce coin perdu du monde et, choses étonnantes, ils se retrouveront dès lors dans d’autres pays tout autour de leurs périples, sans forcément le vouloir. En effet, Mathieu et Luigi se retrouveront en Australie par deux fois, et à Bali aussi. Hasard ou coïncidences, celui qui aime voyager seul trouve en Luigi un bon compagnon de route sur plusieurs semaines.
Fêter avec un inconnu et par deux fois, deux dates importantes.
L’histoire débute en Birmanie, où Mathieu rencontre un homme (sans nom) sur une montagne dans un village perdu, le jour de son anniversaire. Ils y passeront quelques heures magiques à observer un vol nocturne d’une nuée de chauve-souris.
Ce même homme, avec qui Mathieu avait sympathisé, va le retrouver le jour de Noël en Argentine. Truc de dingue, comme on dit.
Prise de conscience, en Himalaya. C’est seul encore, car il est bon de rappeler ici que Mathieu voyage seul, c’est sa philosophie du périple et cela démultiplie les sensations.
Seul, disais-je, avec une carte en papier, sur un chemin « sécurisé »en Himalaya, en s’arrêtant 5 minutes et en observant simplement la nature, il goute au plaisir du voyage et prend pleinement conscience de la beauté du monde et de la nature. C’est facile à dire, voir banal mais voyager permet une « vision plus complète du monde ». C’est pas moi qui le dis, c’est Mathieu qui rentre de 25 mois de tour du monde.
Se prendre pour Harrison Ford dans Le Fugitif avec la police de New York.
Photographe urbexeur, ne l’oublions pas, Mathieu est à New York à 0h, encore quelques heures à touer avec que son avion décolle. Ville des ponts, Mathieu se rend compte qu’il n’en a gravit aucun (c’est ballot) alors il décide de mettre à profit ses 14h d’attente pour le faire (logique).
Ni une, ni deux, Mathieu en quelques arrêts de métro se retrouve sur le pont de Manhattan, face au pont de Brooklyn. Et vers 1h du matin, il grimpe, escalade et commence son ascension…
New York n’est pas un sentier perdu du Sapois, il y a des caméras partout et même dans les pylônes métalliques. Bref après avoir rampé dans des canalisations et monté des échelles, la police fluviale et en hélicoptère le traque avec les fameux faisceaux lumineux des projecteurs (comme dans les films) !
Rappelez vous de la phrase de Mathieu : « La solitude démultiplie les sensations » … Là aussi, on imagine …
Fort heureusement, le mosellan est rusé, agile au jeu du cache-cache. Mathieu rebroussera chemin sans faire de photo et sans passer par la case prison / amende de 200.000 $ / tenue orange et Guantanamo !
Loin des touristes = seul au monde dans des lieux magnifiques. Son entreprise lui permet de voyager hors période touristique, et donc de profiter pleinement des choses, des panoramas. Aussi quoi de mieux que de profiter du Mont Fuji, d’aller au sommet tanquillou, détendu, à moins de 10 personnes … Moment rare et complétement cool hein ?
Celui qui voyage seul, et au grès du vent, aurait encore milles histoires à raconter, que j’espère il arrivera à éditer. En attendant, il rassure, pour celles et ceux qui hésitent à se lancer dans l’aventure. Avec un anglais basique et scolaire (plus certes une base de japonais), la langue n’est pas un frein pour le voyage. Le premier mois était le plus compliqué puis, c’est en parlant qu’on parle … Maintenant Mathieu est totalement bilingue. Et au final, il y a tellement de français partout qu’on peut toujours se raccrocher !
Pour l’heure, celui dont la page facebook est devenue une Auberge Espagnole, va exposer ses photos en Lituanie, mais il se prépare surtout à … partir en vacances … en Moselle … Dépaysant non ?
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