Avec La boîte à Terre, ce vosgien voit la vie en ver.

Avec La boîte à Terre, Jérémie Durand, vosgien (et fier de l’être, eut-il besoin de le préciser) propose des lombricomposteur en bois fabriqué en France. Ce loustic vous aide à cultiver les lombrics. Zoom sur Jérémie Durand, « en ver » et avec tous.

J’ai un peu asticoté le jeune entrepreneur pour tout comprendre de la boîte à terre et voilà ce qu’il en résulte. Jérémie a un parcours académique classique. Il travaillait, il y a encore peu de temps, dans une branche cosmétique d’une grosse multinationale. Puis courant août de l’année 2013, une idée émerge, celle de fabriquer un lombricomposteur car comme il l’explique : « j’étais frustré d’habiter en appartement et de ne pas avoir de composteur. »

Ses lombricomposteurs sont fait de bois français, en sapin de Douglas non traité. Une essence classe 3, imputrescible. Bref du bois durable. Et oui, où avez-vous vu qu’un vosgien préférait le plastique au bois vous ? Hein ? Où ? Voilà, c’est ce que je vous disais et c’est pas chez In’bô ou les bâtisseurs des Défis du bois qui nous diraient le contraire.

Alors pour les néophytes de l’éco-responsabilité – et je fais là un aparté des plus sérieux puisque logiquement cela devrait être LE sujet de préoccupation universel ! Et oui, s’il y a bien un « combat » dans le monde qui devrait recueillir toute l’unicité des peuples, c’est bien la protection et la sauvegarde de la branche sur laquelle nous sommes (tous) assis, à savoir la planète.

Bref, les lombricomposteurs servent à réduire les déchets, à fournir du compost. Non pas le ticket de métro ni de bus, mais bien vos ordures ménagères comme les épluchures, le marc de café, les coquilles d’œuf, les cartons … Composter à la maison, ou dans votre appartement permet de réduire les déchets. En effet, il faut savoir que environ 30 % de nos déchets sont compostables. Donc, pour faire simple, en compostant on peut réduire sa poubelle d’un tiers soit environ 80 kg par personne et par an.

Comment ça marche ? C’est simple, c’est la nature !! Mais il ne faut pas aller trop vite, ce n’est pas immédiat-tout de suite- maintenant. C’est le rythme de la nature, l’hymne de nos campagnes comme Tryo chante ou comme dit Jérémie : « La nature est lente, et il faut s’adapter à la nature et pas l’inverse. » C’est beau, c’est émouvant et poétique ! Qui l’eut cru sur un sujet sur le lombricompostage hein ?! Epaté ? Et bien c’est pas fini !

Techniquement, le lombricompostage est la digestion des déchets organiques par les vers de compost dans le lombricomposteur, permettant ainsi aux citadins de réduire et valoriser dans un appartement ! Au printemps, le compost est un engrais idéal pour les semis, les cultures potagères, le rempotage, la floraison, les haies... A l’automne, répandu en couche superficielle, il protège les cultures, les arbustes... et prévient l’apparition de mauvaises herbes.

Le substrat recueilli est riche et il est directement assimilable par les végétaux. Il n’y a pas de risque de brûlure des jeunes pousses ou des racines on peut donc l’utiliser pur, aussi bien qu’en mélange avec de la terre ou du terreau, pour votre jardinière de balcon, vos plantes intérieures et même si vous faîtes pousser des herbes aromatiques (genre menthe pour mijito) oui, oui ça marche !!

A Jérémie d’ajouter, avec son expérience, d’autres bénéfices d’un lombricomposteur made in La boîte à Terre : « Monter et posséder son lombricomposteur en bois a un impacte globale. Les personnes qui me contactent mettent en pratique une pensée, une façon de vivre. Du coup, il y a un effet aussi une répercutions dans leurs vies, lorsqu’ils font leurs courses : on se demande est-ce compostable ? Où on cherche les produits ayant le moins d’emballages possible ! Cela influe également sur la façon de manger, en consommant plus local des fruits et des légumes.

Un lombricomposteur éduque aussi les enfants à consommer différemment et après pour récolter le compost, il suffit de faire comme un atelier pratique.

Et puis ça crée du lien, avec un voisin, par exemple, qui lui a un potager ou jardin, on peut aussi lui donner du meilleur compost ! »

Attention, warning, achtung, si vous êtes comme moi (et je ne le vous souhaite pas), il faudra compter 8 jours de montage, un équipement de survie, une balise de détresse, des barres nutritives, et éventuellement poster la vidéo sur Spi0n ou vidéo Gag !

Mais si vous n’êtes pas atteint comme moi du syndrome dit « Pierre Richard », alors il faudra compter, pour une personne seule, une grosse heure, avec du matériel classique type marteau et visseuse pour assurer le montage. Après évidemment, « tout dépend du niveau du bricoleur » ajoute Jérémie. C’est bien ce que je disais donc.

Avec La boîte à Terre, Jérémie propose tout bonnement donc d’améliorer le monde, ne mégotons pas sur les mots. Rassurez vous, une fois la boîte montée, vous n’aurez pas besoin d’aller à la chasse aux vers. Bien que je conçoive aisément que cela représente en soit une activité cocasse pour les enfants ou les personnes âgées, Jérémie assure le service de A à Z en faisant l’intermédiaire avec un lombriculteur pour inclure les bestioles dans la boîte à terre. Une sorte d’aquarium à lumbricina (lombrics), discret, en bois, sur roulette, sans odeur et qui se range dans la cuisine, la cave, le garage, entre deux pots de fleur ou dans un placard.

N’oubliez jamais cette citation de Pierre Rabhi : Cultiver son jardin est un acte politique.